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EN Bahrain: International commission looking into state of Human Rights
FR Bahrain: Commision d'enquête internationale sur les droits humains

France 24, November 2011

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Bahrein: Des médecins attendent le dénouement de leur procès

EN: Bahraini jailed medics waiting for their verdict
FR: Medecins bahreinien attendent le verdict avec angoisse

Oct 2011, France 24

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EN: Repression of protests still going on in Bahrain
FR: La répression des manifestants se poursuit au Bahrein

Septembre 2011, France 24

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Les chiites bahreïnis de la rue à l'impasse

Publié dans Libération, 22 juillet 2011



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C’est un jeu dangereux qui se pratique dans les villages et quartiers chiites depuis le 1er juin, date de la levée officielle de l’état d’urgence. A Bilad al-Qadeem, une banlieue modeste de l’ouest de Manama, la capitale du royaume de Bahreïn, il est 16 heures. Une manifestation «non autorisée» a été annoncée sur Twitter pour 17 heures. Malgré la chaleur, quelques petits groupes de trois ou quatre personnes attendent sur le pas d’une porte ou entre deux voitures. Ils savent que tout près, la police antiémeute patrouille déjà dans le quartier, dont elle a bloqué les entrées. Aux abords d’un grand terrain vague, point de départ prévu de la manifestation, une vingtaine de jeunes femmes en abaya noire se sont déjà rassemblées. Elles crient à tue-tête «Hamad dégage !» à l’intention du roi de Bahreïn.

Nabeel Rajab, le représentant d’une organisation respectée de défense des droits de l’homme, sort de sa voiture et s’approche. Les visages s’illuminent, on le salue, on lui demande de poser pour la photo, on lui offre à boire. Rajab est aujourd’hui la personnalité la plus populaire du pays, une sorte de héros national des chiites. Malgré son passage à tabac en mars par des hommes cagoulés, il est l’un des seuls à continuer de dénoncer à visage découvert les atteintes aux droits de l’homme à Bahreïn.

 
 

Gaz lacrymogènes. Des hommes arrivent peu à peu pour rejoindre les femmes, mais ils n’en ont pas le temps. Par dizaines, des policiers surgissent et tirent sans sommation à une trentaine de mètres à peine du groupe - balles en caoutchouc, gaz lacrymogènes. Tout le monde prend ses jambes à son cou. Les tirs reprennent. Une jeune femme pousse un cri en découvrant sa main ensanglantée ; son index est déchiqueté. Les policiers rattrapent des retardataires qu’ils rouent de coups. Au pied des immeubles, des portes s’ouvrent brièvement pour accueillir les manifestants en fuite. Dans les rues, des voitures créent volontairement des embouteillages pour entraver le passage des policiers. Les coups de klaxon se font provocateurs. Toujours la même série : deux longs, deux courts. Le rythme désormais bien connu du slogan «Hamad dégage». Les groupes dispersés se reforment ailleurs. Ce jeu du chat et de la souris va durer près de deux heures.

Tous les soirs dans les villages chiites, des tirs se font entendre. Pourtant, dans le centre de la capitale, Manama, la vie a repris comme avant, le business en moins. On est loin de la féroce répression de mars-avril, mais loin aussi du calme auquel voudraient faire croire les autorités. Le dialogue national devait symboliser ce retour à la normale. Mais deux semaines seulement après son lancement, le principal parti de l’opposition chiite, Al-Wefaq, a claqué la porte dimanche. «Ce dialogue est une supercherie, explique Saeed Hadi, l’un des 18 anciens députés du Wefaq et membre dirigeant du parti. Alors que nous avons remporté 64% des voix aux dernières législatives, nous ne pesons que 1,6% ici. Depuis le début des discussions, personne ne nous écoute, cela ne sert à rien de rester.»

Les chiites représentent la majorité de la population de Bahreïn, dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa, arrivée dans le pays il y a moins de trois siècles. Traités en citoyens de seconde zone, ils réclament moins de discrimination, notamment dans la fonction publique, et surtout des réformes politiques, dont les pleins pouvoirs législatifs au Parlement. Des demandes souvent proches de celles de leurs concitoyens sunnites. Mais l’ampleur du mouvement de contestation, né dans la foulée des révolutions tunisienne et égyptienne, et surtout la radicalisation d’une frange de l’opposition chiite, qui a ouvertement appelé au renversement de la monarchie, ont fini par effrayer les sunnites.

«Nous étions à deux doigts de perdre le pays, assure un député de cette dernière obédience, sans étiquette. Quand j’ai vu des jeunes sunnites cagoulés s’armer dans leurs quartiers, je me suis dit que nous allions vers la guerre civile. Mieux vaut une trentaine de morts que 3 000.» Un chef d’entreprise en voiture décapotable ajoute : «Nos femmes sont les seules du Golfe à se promener en jupe courte. Voulez-vous que notre pays revienne à l’âge de pierre ?» Dans son bureau, le sunnite cheikh Abdellatif Al Mahmoud, un homme calme et affable, prépare sa prochaine participation au dialogue national. C’est lui qui, en février, avait organisé de grandes contre-manifestations progouvernementales. Un mouvement politique en est né : «Les chiites en réalité veulent un gouvernement religieux comme en Iran, dit-il en caressant sa barbe blanche. Ils cachent leurs intentions réelles derrière des discours d’ouverture politique. C’est un mouvement purement confessionnel.» Depuis le début de la crise, le gouvernement agite le spectre de l’Iran, qu’il accuse d’encourager la contestation. Une manière d’éviter de parler de réformes politiques et des discriminations sociales, bien réelles.

Hématomes. Ibrahim Sharif, chef du parti laïc de gauche al-Waad et seul leader sunnite ayant pris une part active dans la contestation, a payé son engagement de cinq ans de prison. Il a été torturé comme d’autres leaders de l’opposition. La répression, soutenue par l’arrivée de troupes saoudiennes et émiriens, a été sans merci : une trentaine de morts, des centaines de blessés, des arrestations, parfois au milieu de la nuit, par des policiers cagoulés en civil, la pratique systématique de la torture. Plus de 2 000 chiites ont perdu leur emploi. Fatima, une institutrice d’une cinquantaine d’années, porte encore les séquelles de cette période. «J’ai été dénoncée par une collègue pour avoir participé à une grève. Ils sont venus me chercher à l’école début avril», dit-elle en levant pudiquement son abaya pour montrer les traces de larges hématomes sur ses tibias.

Depuis, le pouvoir a fait des gestes de bonne volonté en levant l’état d’urgence et en libérant 200 prisonniers - dont les procès sont toujours en cours. Une commission indépendante, comprenant des juristes internationaux de renom, a été nommée par le roi pour enquêter sur les violations des droits de l’homme commises pendant la répression. Le dialogue national devait parachever cet ensemble de mesures destiné à restaurer la confiance. Mais cette dernière est perdue. Et le retrait d’Al-Wefaq pourrait être suivi par celui d’autres formations, entrées dans le processus sans conviction. Sur les 300 participants, triés sur le volet par la monarchie, seuls une trentaine sont issus de l’opposition. «Nous devions inclure toutes les couches de la population», justifie Issa Abdel Rahman, le porte-parole du dialogue national, qui dit «regretter» la décision d’Al-Wefaq.

Nathalie GILLET Correspondance à Manama

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Interview with Abdellatif Al Mahmood


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EN: Frightened Pakistani families find refuge in a school
FR: Des familles pakistanaises réfugiées dans une école
AR: عائلات باكستانية خائفون من الإحباط الشيعية

FRANCE 24, March 20 2011 (English version)

EN: In Bahrain Pakistani families fear anger and confusion among some protesters. Some families left their homes to find refuge in a school for a few days. Some of the policemen who brutally cracked down on protesters are of Pakistani origin. Bahreini Shiites on the other hand have no access to jobs in the police or in the army and resent their presence and the government's generosity towards them. Pakistanis who are not working for the police fear protesters' indiscriminate resentment.

FR: Au pic des manifestations bahreiniennes de mars dernier, des familles pakistanaises ont eu à craindre la colère des manifestants et la confusion des esprits. Certaines d'entres elles ont quitté leur domicile pour quelques jours pour se réfugier dans une école. Au Bahrein, beaucoup de militaires et policiers (dont certains ont largement participé à la répression brutale des manifestants) sont originaires du Pakistan. Des emplois qui sont refusés aux Bahreiniens chiites. Mais dans certains cas même les Pakistanais qui ne travaillent pas pour les forces de sécurité se sentent menacés craignant le ressentiment général de la population.

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Video en FRANÇAIS:



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BAHRAIN: Economy back to normal... or almost

FRANCE 24, March 22 2011


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Bahrain: The day Pearl Square was destroyed, 18th March 2011

Video rushes:

http://www.youtube.com/watch?v=Z6nKTcPKz0w

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EN: Bahrain's parliamentary elections in 2011
AR: الانتخابات التشريعية في البحرين  في ٢٠١١

Video in ARABIC



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EN: Parliamentary election 2010, when Bahrain still had a future
FR: Elections législatives 2010, le Bahrein tel qu'on l'a déjà oublié

Plateau France 24, Oct 2010

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